Et si Gérard Klein reprenait du service ?

Tous d'abord, je commencerais ce post par un "JOYEUX 3 MOIS AURELIEN !!", et mangez un choux à la crème pour moi ...

Parenthèse terminée.

Aujourd'hui, je ne vais pas parler de moi. Non, ce n'est pas un remède contre mon égocentrisme mais je dois dire qu'aujourd'hui, le samedi 15 mars, l'avenir de notre chère éducation nationale est peut-être en train de se jouer !

En effet, c'est aujourd'hui qu'ont lieu à Toulouse, les examens d'entrée à l'IUFM de la région Midi-Pyrénées. Jusque là, rien d'extraordinaire me dirais vous, car chaque année ça se passe comme ça ! Je vous répondrais même un "Tu l'as dit bouffi" si j'étais resté scotché dans les années 80. Ce qui est intéressant, c'est de regarder qui veut devenir instituteur, ou plutôt, professeur des écoles comme on doit dire maintenant. Voici donc le récit de cette merveilleuse aventure :

Hier, dans le plus grand secret et protégé des caméras de télévision par un dispositif impressionnant, un convoi spécial est parti de Ravel pour rejoindre Centrès en Aveyron. Dans cette expédition se trouve l'acteur principal du prochain renouveau de nos écoles et une personne allant faire une cure d'amaigrissement dans son fief natal à grand coups de choux à la crème, poulet, saucisses, etc ... (ahh, rien que d'y penser ...) .
Arrivé à bon port et après un repas fort bien mérité, la suite de l'opération se déroule en trois étapes : réception de la personne au lieu dit "Cadeloc" (désolé pour l'orthographe mais le patois c'est pas mon fort ...), transfert de ladite personne à Naucelles pour prendre le train direction Toulouse et réception de celle-ci par la sœur jumelle de la grand-mère paternelle de la toujours même personne. Vous n'avez rien compris ? C'est normal, c'est du langage codé.

Bon pour résumer car je vois que même au premier rang personne ne suit et qu'au fond de la classe ça commence à chahuter, mon frère, Le coucounibouca, Le Lomu blanc, va passer son premier concours pour rentrer à l'IUFM. Et il est donc parti vendredi, accompagné du paternel, direction Centrès, puis, accompagné de ... à non, la papa est resté à Centrès pour voir si les produits de saison sont bons à cette époque, direction Toulouse.

Ne me demandez pas comment cette idée lui est venue. A mon avis ça doit être dans les salons des métiers que l'on va visiter tous les trois mois quand on est au lycée ... à ben non, pas possible, dans ces salons il n'y a toujours que la gendarmerie, la police, l'armée et des maîtres chiens !

Je pencherais plutôt pour une fascination à peine dissimulé pour un de ces mentors, j'ai nommé Gérard Klein. Benjamin (car c'est le nom civil de cette personne dont on me dit depuis 20 ans que c'est mon frère) a toujours était fasciné par cette série télévisée. Déjà tout petit, il voulait avoir une moto pour pouvoir aller faire des remplacement d'instituteur malade dans le fin fond du Cantal ou à Sainte-Juliette-des-Oisillons, petite bourgade de 9 habitants logé au creux de la Lozère. Mais le code de la route interdisant au personnes de 7 ans de conduire une moto, son rêve fût arrêté net, mais resta logé dans un coin de sa tête.


Je pense que le réveille de cette vocation et revenu avec le tournage du film Les Choristes sur les terres raveloises. Le petit Benjamin avait bien grandi et, se cherchant un avenir dans ce monde cruel, se remémora ses souvenirs de petit garçon, idolâtrant Victor Novak (pour les incultes, c'esr le nom de Gérard Klein dans l'Instit), cet instituteur au grand cœur qui venait toujours au secours du gringalet à qui les autres font bouffer du sable, au petit gros qu'on surnomme affectueusement Willy ou à la petite fille à la dentition approximative et dont tout le monde imite le bruit du train (référence à peine cachée au chemin de fer) quand elle arrive. Il revoit les images de cette moto et de cet instituteur itinérant parcourant la France profonde pour remplacer d'autres instituteurs suicidaires parce que la première grande ville la plus proche du trou où il enseigne se trouve à 3 heures d'avion.

Et là c'est décidé, Benjamin deviendra Victor Novak. Et nous voilà donc aujourd'hui à l'aube de temps nouveaux, où des enfants qui sont pour l'heure encore bien au chaud dans des entre-jambes masculins, retrouveront le gout d'apprendre grâce à un professeur gentil, attentionné, qui ne fait pas peur, dont l'hygiène de vie est parfaite et qui se rase tout les jours (mais attention, si jamais il devient instituteur, il devra se laisser pousser le collier de barbe. Et oui, c'est obligatoire, tout comme les gilets en velours avec les renforts en daim sous les coudes !) :



Honnêtement, hésiteriez-vous une seule seconde à confier vos bambins à cette crème de gentillesse ? (D'ailleurs, on voit sur la dernière photo à quoi marche la machine ...)

Donc voilà, vous savez tout. Mais avant de vous laisser, on va compatir avec mon frangin et on se fait une petite séance révision :

Mathématiques : 3x5 = 15

Français : mais-où-et-donc-or-ni-car ?

Anglais : he is in the kitchen

Géographie : Où se situe la Nouvelle-Zélande ? ... Heu, loin !

Histoire : ben c'est l'histoire de Toto qui chie derrière l'église ... pas la peine de continuer, tous le monde la connait !

Sciences naturelles : Quelle est la particularité de cri du canard ? Et ben il ne peut pas faire d'écho.

Sport : Est-il possible de perdre trois dents dans un regroupement au rugby? Oui, si un genou passe par là.

Musique : La digue du c**, Le curé de Camaret, Marie-Madeleine ... ou Christophe Maé (Oui, Benjamin est un grand fan !)

Voilà, mon craquage matinal est terminé.

Maintenant, ça serait cool que chaque personne, je dis bien CHAQUE PERSONNE (même si vous ne me connaissez pas, même si vous ne pouvez pas me supporter, même si vous êtes tombé par hasard sur ce blog, etc...), qui lit ce post laisse un gros MERDE (et même dans des langues étrangères si vous voulez !) en commentaire pour mon frangin. OK ? Ça ne vous prendra que quelques secondes ! Et ceux qui ne le feront pas prendront un grand coups de satou dans l'arrière train!

Allez, je commence : MERDE !

PS : ceux qui ont entendu plus de 10 secondes de la musique d'aujourd'hui : BRAVO !